Paris, Calais, Vallée de la Roya : Nous Sommes Ensemble !
Dans les campements parisiens de Jaurès et Stalingrad, depuis l’annonce de l’ouverture d’un « camp humanitaire » – alors qu’il y a 100.000 logements vides dans la capitale – le harcèlement policier envers les migrant.e.s est permanent : contrôle au faciès, OQTF et CRA pour les uns, destruction de matériel et des affaires personnelles pour les autres. Depuis le 31 juillet, on dénombre : – 25 rafles, – plus de 4000 personnes interpellées – 432 OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Ces documents, distribués à des migrant-es sciemment privé-es de leur droits dans les commissariat rue de l’Evangile et rue Aubrac risquent d’entraver les démarches vers l’asile pour celles et ceux qui le demandent – 121 personnes dont le seul tort était de dormir par terre ont été placées en rétention et plusieurs personnes solidaires ont été placées en garde-à-vue. A l’issue de ces opérations que les pouvoirs publics taisent, les tentes, les duvets et les quelques affaires des migrant.es sont systématiquement détruites.
A Calais, l’Etat prépare le démantèlement de la jungle dans une grande violence. Alors que les rafles sont quotidiennes à la gare de Calais, alors que la jungle est chaque jour plus encerclée et militarisée, des migrant.es et celles et ceux qui les soutiennent s’organisent.
Dans la Vallée de la Roya, 70 migrants, dont 39 mineurs et des personnes solidaires refusant de dormir dehors et de mourir de froid ont décidé lundi 17 octobre d’occuper un bâtiment public vide. Face aux autorités qui laissent les gens à la rue alors que c’est possible de les loger, ils et elles ont décidé d’agir ensemble
Ici, là-bas et partout en Europe, migrant.es et personnes solidaires se battent pour l’Egalité et la Justice. Ils et elles se rassemblent pour protester, affirment leur solidarité les un.es avec les autres et disent qu’ils et elles n’accepteront ni les placements en rétention des migrant.es de la jungle, ni les déportations de dubliné-es. Parce que la liberté de circuler et de s’installer n’est le monopole de personne, ils et elles demandent que les frontières soient ouvertes. Hier 21 octobre 2016, des exilé-es des campements parisiens se sont réuni.es et ont écrit ces mots : « Au peuple français, aux femmes et aux hommes attaché.e.s à l’humanité. Nous demandons à l’Etat français de donner un toit à tout.e.s les migrant.e.s qui vivent dans le froid. Nous demandons également au peuple français de prêter plus d’attention aux migrant.e.s afin qu’elles-ils se débarrassent de cette misère et vivent en paix. La police parisienne nous persécute toutes les semaines, détruit nos tentes, nous distribue des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et nous place en deport center. Pourtant, nous sommes tout.e.s venu.e.s en France, nommée Terre d’Asile, pour chercher refuge. Nous demandons à l’Etat français de se charger le plus immédiatement possible d’améliorer notre situation. Nous souhaitons également que les Droits de l’Homme français se soucient de justice. Avec tout notre respect. Des habitants du campement de Jaurès »
Peu importent les nationalités et les situations administratives nous voulons des papiers pour toutes et tous. Pour nous, pour nos droits, pour nos libertés, ensemble nous marchons ! En hommage aux 16 exilés décédés à la frontière britannique depuis le début de l’année ainsi que pour tous les exilés innocents et prisonniers des centres de rétention, ensemble nous marchons !
Pour des logements, des papiers, l’abandon des procédures Dublin, ensemble nous luttons :
Paris, Calais, Vallée de la Roya : Nous Sommes Ensemble !
Tract téléchargeable au format pdf : 2016-10-22 TRACT Nous sommes ensemble Version finale
Eva Chevallier
24 octobre, 2016 à 14:57
Un seul mot: BRAVO!!! Des gens humanistes avec un coeur et qui ne restent pas immobiles face à la catastrophe humanitaire. Merci mille fois pour votre engagement!! Cela donne un peu d’espoir face à l’incapacité des politiques et la haine et la peur irraisonnable exprimées par beaucoup des Européens…