COMMUNIQUE 23.11.16 REPONSE ESTROSI
COMMUNIQUE REPONSE DE ROYA CITOYENNE A M. ESTROSI
La Roya, le 23/11/2016
Monsieur Estrosi a déclaré publiquement que « l’aide à l’entrée et au séjour sur le territoire national de clandestins est insupportable ». Il réclame la plus grande sévérité à l’encontre des citoyens de la vallée de la Roya.
Monsieur Estrosi, peut-être égaré par la défaite de son mentor Nicolas Sarkozy aux primaires de la droite, dit à peu près n’importe quoi.
Les citoyens de la Roya, qu’il désigne à la vindicte judiciaire, ne font preuve que de solidarité avec des populations qui errent sur nos routes, sans que nul n’ait besoin de les y faire « passer ». Ils sont souvent affamés et épuisés, et les citoyens de la Roya ne font que porter assistance à personnes en danger.
Monsieur Estrosi réclame l’application de la Loi. Voilà qui nous réunit.
Nous demandons en effet que les mineurs soient pris en charge par l’Etat comme la Loi l’y oblige, qu’un juge pour enfant soit désigné, et que les mineurs soient placés en foyer pour que soit assurée leur sécurité.
Nous demandons que le Conseil départemental mette à disposition les moyens d’hébergement nécessaire à ces populations, le temps qu’elles puissent demander asile si tel est le cas, que leur dossier soit instruit, et qu’ils obtiennent une réponse.
Visiblement monsieur Estrosi parle sans connaître vraiment la réalité. Nous l’invitons comme nous l’avons déjà fait, mais sans succès, à un débat devant la population pour que les points de vue puissent démocratiquement se confronter, et que la raison puisse enfin l’emporter, hors de tout excès partisan et électoral.
Dans la vallée de la Roya, et plus particulièrement autour de Breil, la pression policière ne cesse de grandir : contrôles avec relevé écrit des identités, photo des plaques minéralogiques des véhicules proches des lieux de rassemblement, survol d’hélicoptère avec projecteur, barrages, contrôles militarisés dans les trains. En résumé un état de siège nous est imposé. Voilà jusqu’à présent la réponse apportée par les pouvoirs publics à une crise humanitaire dramatique qui a déjà fait plusieurs victimes.