L’HUMANITAIRE FELIX CROFT NE DOIT PAS ETRE CONDAMNE
PAR LA JUSTICE ITALIENNE
Le Jeudi 16 Mars 2017, le procureur du tribunal d’Impéria, en Italie, a requis 40 mois de prison et 50 000 euros d’amende contre Félix Croft, le bénévole humanitaire azuréen, pour avoir transporté le 22 Juillet 2016 une famille de soudanais.
Une peine pour le moins sévère, au regard des faits. La comparaison avec Cédric Herrou s’imposait, et la défense n’a pas manqué de souligner la disproportion des sanctions requises : alors même que le Tribunal de première instance de Nice n’avait pas retenu la clause humanitaire, Cédric Herrou a été condamné à 3000 euros d’amende avec sursis pour avoir favorisé l’entrée sur le territoire français d’environ 200 migrants privés de documents, uniquement au motif qu’il n’avait pas pu fournir la preuve des risques encourus par les individus aidés.
Or, dans le cas de Félix Croft, on ne peut qu’être frappé par l’évidence de la dangerosité de la situation des personnes aidées. Une famille de soudanais ayant fui l’un des conflits les plus sanguinaires du siècle en Afrique (300.000 morts depuis 2003), une femme enceinte et un enfant brûlé sur tout le flanc droit, hébergée temporairement par une association italienne. A la fin de leur hébergement cette famille allait se trouver dans la même situation que les centaines de réfugiés qui vivent dans la rue à Vintimille. Contraints pour la plupart à tenter le franchissement de la frontière par des moyens extrêmement dangereux comme en attestent les 8 drames qui ont eu lieu sur les voies d’autoroute et ferroviaires depuis 2016.
Tous les membres de cette famille se trouvaient être de fait des réfugiés, et avaient donc pour cette raison un droit de résidence et d’entrée sur le territoire français, comme l’a argumenté l’avocate de Félix Croft. L’accusé ne faisait alors rien d’autre qu’aider cette famille à bénéficier des conditions d’accueil nécessaires répondant à sa situation.
Contrainte par la politique globale des Etats européens, l’Italie se trouve submergée par l’afflux des personnes déplacées provenant des zones de conflit sur la planète. N’ayant pas les moyens logistiques de faire ce travail de police pour l’Europe entière, il est évident que les conditions d’accueil ne peuvent être qu’alarmantes, comme les ONG, Médecins sans frontière et Amnesty International le constatent. 10.000 demandeurs d’asile sous protection internationale sont contraints d’y vivre en dehors du système d’accueil, dans des conditions d’extrême précarité et de marginalité.
En agissant comme il l’a fait, Félix Croft se trouvait dans les cas décrits par la législation européenne qui stipule que les personnes aidant des réfugiés à entrer, ou passer, par le territoire d’un pays membre ne subiront aucune sanction si elles agissent pour des motifs humanitaires.
L’énormité des peines requises est scandaleuse
Nous alertons les citoyens sur la politique migratoire européenne qui condamne des humanitaires palliant aux carences d’accueil des réfugiés dans les pays membres, alors que nombre d’États, dont la France, enfreignent systématiquement les droits des personnes qui arrivent sur leurs territoires.
Nous lançons un appel à la solidarité avec Félix Croft.
Nous demandons au Président de la République d’intervenir auprès de l’Etat italien.
Félix Croft ne doit pas être condamné.
Signez et diffusez la pétition
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vandebeuque
20 mars, 2017 à 17:07
nous vivons dans un monde absurde où on condamne un citoyen pour avoir agi avec humanité et où après quelques années on proclame haut et fort « plus jamais ça » alors qu’on laisse faire l’inhumain, l’innommable. Que signifie cette Europe qui ouvre ses frontières à l’intérieur pour mieux les refermer à l’extérieur, face à la misère ? Est ce que tous les gens qui fuyaient la guerre en 40 ne souhaitaient pas cette aide qui est condamnée aujourd’hui ??? c’est une honte, une infamie que de condamner ceux qui se conduisent humainement, tout simplement.
meurant
22 mars, 2017 à 12:26
pourquoi condamner un etre humain coupable d’humanité
meurant
22 mars, 2017 à 12:28
Pourquoi punir un etre humain coupable d’humanité